Le monde numérique en 2040. [Trop connecté ?]

Quel sera le paysage numérique de demain ? Cet article que je souhaitais écrire depuis longtemps est une vision personnelle. Quelle qu’elle soit, à la vitesse ou évolue la technologie, cette vision du monde numérique en 2040 sera probablement déjà dépassée d’ici moins de 10 ans.

🌐 Internet en 2040 : vivrons-nous dans le réseau ?

Entre promesses technologiques et défis humains, l’Internet de 2040 pourrait devenir une extension naturelle de notre quotidien : Invisible, ultra-personnalisé et totalement immersif. Parallèlement, cette révolution soulèvera aussi des questions éthiques, sociales et écologiques majeures.


1. Un Internet invisible mais omniprésent

En 2040, nous ne “nous connecterons” plus : notre connexion sera permanente.
Ouvrir un navigateur ou saisir une adresse web semblera aussi archaïque que composer un numéro sur un vieux téléphone à cadran.

Grâce aux objets connectés et aux interfaces neuronales, Internet sera partout : dans nos vêtements, nos maisons, nos véhicules et certainement dans nos corps. Entrer dans une pièce suffira à être reconnu, compris et connecté.

Les lunettes intelligentes ou lentilles connectées projetteront directement dans notre champ de vision les informations dont nous aurons besoin :

  • Menu d’un restaurant,
  • Itinéraire personnalisé,
  • Fiche d’identité d’un interlocuteur,
  • Rappel de rendez-vous médical.

La connexion deviendra invisible, intégrée à la vie courante. Les capteurs mesureront notre rythme cardiaque, ajusteront la température ambiante, commanderont nos repas en fonction de notre métabolisme.
Nous n’aurons plus Internet : nous vivrons dans Internet.

Malgré tout, cette fusion totale du monde réel et numérique posera une question existentielle pour bon nombre d’entre nous : Que restera-t-il de notre intimité dans un monde où tout est connecté, mesuré et analysé ?


2. Une connexion planétaire et instantanée

Dans cette vision du monde numérique en 2040, les zones blanches auront disparu.
Les constellations de satellites en orbite basse, comme Starlink ou Orange, finiront de compléter les réseaux fibrés et aideront à donner naissance à un Internet planétaire, accessible depuis n’importe quel endroit du globe. On peut dire que la planète sera devenue numérique.

La vitesse de connexion atteindra probablement des niveaux vertigineux : télécharger un film 8K prendra moins de quelques secondes avec votre connexion fibre à 40 Gbit/s ou sans fil en 7G.
Cette fluidité ouvrira la voie à des usages aujourd’hui encore limités :

  • Médecine à distance : opérations chirurgicales en temps réel grâce aux retours haptiques.
  • Apprentissage : la combinaison de la VR et de l’IA pourrait permettre de créer des méthodes d’apprentissage adaptées à chacun.
  • Éducation mondiale : cours immersifs partagés entre élèves de plusieurs continents.
  • Travail virtuel : réunions 3D interactives où chacun manipule les mêmes objets numériques.
  • Villes connectées et écologiques : Gestion par l’IA des ressources énergétiques et des flux circulatoires.

L’accès au réseau deviendra un droit fondamental, comme l’électricité ou l’eau. Et la frontière entre monde connecté et monde physique cessera d’exister.


3. L’ère de l’hyper personnalisation

Aujourd’hui, nos recommandations de vidéos ou des produits sont générées par des algorithmes.
Dans le monde numérique de 2040, ils anticiperont nos envies avant même que nous les exprimions.

Notre assistant virtuel connaîtra notre état émotionnel, notre rythme cardiaque, nos préférences culinaires, notre état de santé. Il nous proposera le bon contenu, au bon moment, en fonction de notre humeur. Il saura également à même de commander à notre place des aliments adaptés à notre condition.

Un exemple ? Vous semblez stressé. Votre assistant vous conseille de faire une pause, tamise la lumière, diffuse une musique douce et décale votre prochain rendez-vous. Vos données biométriques confirment l’efficacité de son initiative. Tout est enregistré, tout est optimisé.

Les moteurs de recherche auront fusionnés avec l’IA et deviendront eux aussi des conseillers personnels :
ils formuleront des réponses adaptées à votre âge, votre culture, voire votre état émotionnel.

Néanmoins, attention au revers de la médaille : cette hyper personnalisation pourrait nous enfermer dans des cocons numériques où nous ne verrions que ce que nous aimons déjà, sans plus jamais découvrir de nouvelles choses.
Un Internet parfaitement adapté pourrait aussi devenir un Internet sans contradiction, sans surprise, sans innovation, sans diversité.


4. La fusion du réel et du virtuel : la vie hybride

Le métavers, souvent perçu comme une utopie marketing, sera en 2040 un espace de vie parallèle « réellement habité ».

Les bureaux virtuels remplaceront les open spaces :
on y travaillera à plusieurs, avec des avatars photoréalistes, dans des environnements modifiables à volonté.
On pourra “voyager » de Tokyo à Paris en quelques secondes, sans avion et avec une empreinte carbone plus faible.

🎭 Les expériences immersives se généraliseront :

  • Concerts virtuels où des millions de personnes se retrouvent simultanément.
  • Visites de musées interactives où l’on manipule les œuvres en 3D.
  • Essais de vêtements sur un avatar à notre image avant l’achat.

Les relations humaines évolueront elles aussi.
Les couples séparés géographiquement pourront dîner ensemble dans un salon virtuel, se parler, se voir, se toucher grâce à des gants haptiques (petit clin d’œil au film Demolition Man). Les émotions franchiront s’émanciperont des distances.

Cette hybridation, cette connexion totale posera une question cruciale : Si tout peut être simulé (amour, présence…) Que restera-t-il de vraiment réel ?


5. Les grands défis :

Derrière cette innovation perpétuelle, se cachent quelques grands dilemmes.

🧩 Protéger nos données

Dans un monde où tout est connecté, notre identité devient une donnée numérique.
Qui possédera ces informations ?
Nos émotions appartiendront-elles à une entreprise ?
Les piratages du futur viseront les implants cérébraux ? Les capteurs de santé ? Nos souvenirs numériques. ? Les États devront créer une cybersécurité visant l’humain, centrée sur la protection des individus plutôt que sur les infrastructures.


🌱 Limiter l’impact écologique

Internet est extrêmement énergivore. Si rien ne change, le secteur du numérique pourrait consommer 20% de l’électricité mondiale et rejetterait, à lui seul, 9% du GES, soit plus que le transport à l’échelle mondiale.
Derrière le “cloud” se cachent des millions de serveurs qui consomment et chauffent fortement. L’écologie et le numérique seront les piliers de demain, et il faudra savoir concilier les deux.
D’ici 2040, des data centers sous-marins, l’énergie solaire ou encore l’informatique quantique pourraient réduire cette empreinte, mais l’équilibre dépendra aussi de nos comportements : Adopter une sobriété numérique, limiter le streaming inutile, privilégier les échanges physiques de proximité.


🧘 Préserver notre humanité

La sur connexion menace déjà notre santé mentale : Concentration en berne, anxiété, dépendance aux notifications. l’épuisement numérique est un problème réel et déjà existant en 2025.

Dans un monde ou tout est connecté, les inégalités pourraient se creuser davantage entre ceux qui ont les moyens d’accéder à la technologie et ceux qui seraient alors considérés comme étant des déconnectés.
En 2040, savoir se déconnecter deviendra une compétence essentielle.
Certains pays reconnaîtront peut-être un “droit à la déconnexion”, garantissant à chacun des moments de silence numérique.


🧭 Conclusion : un futur à définir

Internet en 2040 ne sera pas qu’un outil : il sera un écosystème où nous évoluerons en permanence.
Plus fluide, plus intelligent, plus proche de nous comme jamais. Mais parallèlement aussi plus intrusif, plus exigeant et toujours plus énergivore.

Le progrès technologique est inévitable. Ce qui ne l’est pas, c’est la manière dont nous choisissons de le construire, de l’utiliser et l’empêcher de nuire à notre environnement. Ce que nous imaginons être le monde numérique en 2040 n’est pas une certitude. La plupart de ce à quoi nous pensons aujourd’hui sera une réalité demain, mais l’humain étant ce qu’il est, il n’est pas à exclure qu’une machine arrière soit effectuée sur un ou plusieurs des points mentionnés dans cet article. Alors, rendez-vous dans 16 ans pour voir de quoi il en retourne.

NB : J’ai rédigé cet article en m’épaulant de l’IA pour reformuler certaines tournures de phrases et pour créer les images d’illustration.

Cet article a 2 commentaires

  1. Tedd

    Ca fait très black mirror ce que tu dit

    1. VieuxGeek

      Ça pourrait en effet, mais en version light, nous en sommes encore loin. Encore que… 😉

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