Plus nostalgique que geek, je vais cette fois partager avec vous la restauration d’une chaise d’écolier Mullca 511, chaise que j’ai eu l’occasion de côtoyer durant mes années de scolarité… et de maltraiter parfois aussi.
Lorsque nous avons emménagé dans notre nouvelle maison, l’ancienne propriétaire nous a laissé cette chaise, dont elle avait hérité des propriétaires d’avant. Ca fait donc un bon moment qu’elle traine ici.
Vu son état, on peut légitimement supposer qu’elle a un jour connue une salle de classe, ce qui serait logique d’ailleurs étant donné que ce type de chaise était vendue pour la plupart à l’Éducation Nationale.
Des marques de compas au niveau de l’entrejambe, du typex… le vécu classique d’une chaise d’écolier en somme.
Pour bien la restaurer, il faut au préalable la démonter intégralement. La première étape consiste alors à faire sauter les rivets à l’aide d’une perceuse et d’un foret à métaux de Ø4. Attention à bien viser au centre de chaque rivets sous peine de faire un trou dans le tube et de ressortir à côté, ce serait dommage bien que rattrapable.
La prochaine étape est surement la moins agréable et la plus longue, puisqu’il va falloir poncer le bois afin de retirer ce qu’il reste de vernis, et décaper proprement l’armature métallique. Pour le ponçage, allez y doucement, il ne faut pas endommager le placage du bois.
Bien que le ponçage permette de rattraper les dégâts peu profonds, certains stigmates resteront visible. Il faut composer avec son vécu, c’est aussi ça qui donne son charme à cette chaise d’écolier.
Une fois les parties en bois terminées et vernis en trois couches, je m’attaque au cadre en métal. Plutôt que de m’enquiquiner à tout poncer, j’ai utiliser un reste de dissolvant à peinture en gel pour supports en fer. En une quinzaine de minutes, la peinture était ramollie et partait facilement avec une brosse métallique. Après un bon rinçage et séchage, mon cadre était prêt à peindre. Le rinçage est très important, car s’il reste du dissolvant sur le cadre, la peinture cloquera rapidement à cet endroit.


Le plus long, ce sont les temps de séchage. Entre la couche d’accroche antirouille et les deux couches de peinture, il m’a fallu 48H avant de pouvoir passer à la suite.


C’est désormais le moment de tout réassembler, en commençant par les nouveaux tampons à emboutir qui sont identiques aux originaux. En lieu et place des classiques rivets pop, j’ai opté pour des vis Chicago en laiton. Ce type de vis est d’ordinaire utilisé pour le cuir, mais en choisissant une taille suffisante (ici du 10mm), elles tiennent parfaitement et donnent plus de cachet à cette chaise que les rivets en inox.
Comme beaucoup de personnes, j’aime à retrouver/ conserver quelques morceaux de ma jeunesse, et cette chaise, qui est un symbole de ma scolarité, en est un parfait exemple.
belle restauration,bravo
je vais restaurer exactement la même chaise, mais je ne trouve pas de tampon plastique pour les pieds à la bonne dimension, avec vous gardé la marque des votres ?
merci
Bonjour François,
Les tampons ne sont pas faciles à trouver en effet, et la plupart du temps ceux qu’on trouve ne ressemblent pas aux originaux.
Ce sont des 25mm et je les ai achetés ici (il en faut 6 par chaise, les deux du haut sont les mêmes) : https://fr.aliexpress.com/item/1005002115612812.html?spm=a2g0s.9042311.0.0.27426c37zsFzXs
J’en ai pris un stock car j’ai d’autres chaises à retaper.
Bon bricolage !
merci pour votre réponse
Bonjour,
Je suis en train de réfléchir à en transformer 4 en « chaise de bar » et donc de les réhausser au niveau des pieds en soudant des tubes aux tubes existants. Vous sauriez me dire quelle épaisseur fait le métal utilisé pour les tubes des pieds ?
Merci !
Bonjour Guillaume,
Hélas non. pour le savoir il faudrait que j’arrache les nouveaux pieds que j’ai mis et je n’y tiens pas particulièrement. Dans tous les cas, ce n’est pas bien épais. Au grand max, ça fait 3/ 4 mm.
Bon bricolage à vous !
Ok merci je demandais au cas où vous en aviez une autre, merci.