Il y a quelques jours de ça, j’ai reçu un mail que je n’attendais plus. Ce mail, en provenance de chez Ubisoft, m’annonçait que j’avais été sélectionné pour faire partie de la bêta fermée de The Crew. Et oui, des fois, il ne faut pas grand-chose pour me rendre heureux, et là, vous l’avez devinez, j’étais très heureux justement.
Plusieurs heures de téléchargement plus tard (les serveurs devaient être saturés car malgré une très bonne connexion, c’était loin d’être glorieux), j’avais la manette en main, et je bavais allègrement devant la beauté des carrosseries qui défilaient devant moi. Après un rapide prologue (et encore un téléchargement d’un peu moins de quatre heures), le jeu commençait vraiment…
La première chose qui frappe dans The Crew, c’est cette sensation de liberté absolument grisante ! N’importe où, partout, il n’y a pas de limites, vous pouvez couper à travers champs, aller là où ça vous chante, vous ne verrez jamais de mur invisible vous barrer la route, et ça, c’est un vrai régal !
Les missions s’enchainent rapidement, sur route ou en hors-piste, et le plaisir de modifier son véhicule pour en améliorer les performances et caractéristiques est vraiment sympa.
Le principal bémol de cette version bêta, c’est la conduite des voitures qui semblent curieusement molles et ont une certaine tendance à glisser facilement dans tous les sens, un peu comme si vous conduisiez une Cadillac de 3 tonnes. J’espère simplement que ce petit (non, gros) défaut sera corrigé lors de la version finale. D’ici-là, vous pouvez foncer, tout en évitant de conduire comme vous le feriez dans un NFS Most Wanted ou un Forza Horizon 2 par exemple.
L’autre gros problème que j’ai noté concerne la cohérence entre les types de véhicules. Lorsque vous foncez à 260km/h avec votre Nissan 370 Z modifiée, une voiture de flic, tout ce qu’il y a de plus banal et classique arrive à vous rattraper en ligne droite les doigts dans le nez (sans parler du fait qu’ils vous envoi dans le décor avec une facilité déconcertante alors que vous, vous n’arriverez jamais à les faire chasser, ne serait-ce qu’un peu ). Quand on sait que les voitures Américaines sont pour beaucoup de gros veaux qui se traînent le derrière du fait d’un (sur)poids très excessif et qu’une simple 370 Z à côté est une véritable fusée… bref.
Ajoutons à ça le fait que la gravité semble décuplée (en vous jetant d’une falaise à toute vitesse, la voiture ne fait pas 3m), vous vous dites que non, ça ne colle pas.
Conduire, c’est ça le truc, et en dehors des missions ou des courses, le plaisir de se promener ici et là, juste pour le plaisir de voir du paysage est réel. Le jeu est magnifique, et ça, il faut le reconnaître. Les changements météorologique sont en revanche totalement absent (je n’ai vu ni pluie ni vents, ni neige, mais simplement le cycle jour/ nuit).
Le seul petit reproche que j’aurais pu faire à ce niveau-là, c’est que, encore une fois, ce sont les USA que l’on parcours. Pour varier un peu les plaisirs, l’Europe aurait été pas mal, à l’image de Forza Horizon 2 qui propose de sillonner le sud de la France et le nord de l’Italie. Le territoire à parcourir est vaste, et pour aller de l’Est à l’Ouest par exemple, ça va vous prendre un certain temps, mais, une fois que vous êtes allés quelque part, rien ne vous empêche d’utiliser la fonction « voyage rapide » histoire de ne pas perdre 1h réelle à chaque fois.
Côté scénario, comme d’ordinaire dans ce type de jeu, il ne sert que de simple prétexte pour vos courses. Vous pourrez noter en revanche une certaine ressemblance (assez forte même) entre votre pilote et un certain Gordon Freeman…
Inutile d’espérer quoi que ce soit à ce niveau-là donc, mais, honnêtement, ce n’est de toute façon pas ce qui intéressera les joueurs de The Crew !
Entre deux missions, vous pouvez aller faire un tour à Miami, à Seattle… ou faire la course avec un train… enfin, si ça vous amuse.
Après avoir joué sur cette version bêta, je me dis que si le jeu sort en l’état, je passerais sans remords à côté, mais si en revanche Ubisoft corrige les défauts liés à la conduite, alors oui, je me laisserais volontiers tenter… il ne reste plus qu’à espérer !