L’an dernier je m’étais essayé à l’émulateur Nintendo Switch Yuzu, mais hélas, ce dernier a fini par disparaitre depuis que Big N s’en est emmêlé. C’est pourquoi aujourd’hui, je vais tenter de faire un article assez similaire à celui que j’avais fait, mais pour vous parler cette fois-ci de l’émulateur Nintendo Switch Ryujinx. Ce dernier propose peu ou prou la même chose que Yuzu et je dois bien avouer que je n’ai pas constaté de différence notable entre les deux.
Configuration
Le site officiel de Ryujinx n’est pas très bavard sur la configuration minimum requise, alors j’ai décidé de le tester sur la plus ancienne dont je dispose et sur laquelle Yuzu fonctionnait bien, à savoir un antique Intel core i5 4460, accompagné de 8Go de DDR3, d’un disque SSD et d’une Carte graphique RX580 de 4Go. Question OS, j’utilise sur cet ordinateur un Windows 10 avec les dernières mises à jour en date. Sur cette configuration, je n’est pas réussi à établir de réelle différence avec le concurrent, et tous jeux que j’ai testé fonctionnent parfaitement à 60Fps et en 1080P.
Installation et paramétrage
Après avoir téléchargé et installé Ryujinx, vous aurez un message d’erreur qui s’affichera au lancement, vous indiquant que les clefs ne sont pas installées. On clique sur OK, et on met ça de côté pour le moment.
Première étape, et pour que la suite soit plus simple, on va basculer l’émulateur Ryujinx en français. Pour ce faire, cliquez sur « Options » puis « Change language » et sélectionnez « français ». Rien de bien compliqué, mais c’est tout de suite plus agréable, surtout si vous êtes fâchés avec la langue de Shakespeare.
Si vous utilisiez Yuzu, vous allez pouvoir réutiliser vos clefs, sinon, vous pourrez les trouver en téléchargement dans leur version 19.0.1. Une fois les clefs en votre possession, dézippez les ou bon vous semble, puis cliquez sur « Fichier » et ensuite « Ouvrir le dossier Ryujinx ».
Dans la fenêtre qui s’ouvre, allez sur le dossier « system », ouvrez le, et copiez vos clefs dedans. Simple à faire non ?
Il ne faut pas supprimer le fichier qui était déjà présent. Voilà ce que vous devriez obtenir.
Maintenant, il est temps de s’occuper du firmware. Si vous ne l’aviez pas déjà, vous pourrez le télécharger sur ce site. Une fois récupéré, dézippez le ou vous le désirez, puis cliquez sur « Outils », « Installer un firmware », et « Installer un firmware depuis un dossier ».
Nb : Pour que votre émulateur fonctionne bien, notez qu’il est impératif d’avoir les clefs et le firmware dans la même version.
Dans la fenêtre qui s’ouvre, cliquez sur le dossier contenant votre firmware (sans l’ouvrir), et validez en cliquant sur « Sélectionner ce dossier ».
L’installation se fait rapidement, et un message vient vous confirmer que tout s’est bien déroulé.
Il est temps de passer en revu les paramètres de Ryujinx. Pour ce faire, cliquez sur « Options » puis sur « Paramètres ».
En premier lieu, et histoire d’avoir le système de la Nintendo Switch et les jeux qui s’affichent en français, allez sur « Système » et dans les menus déroulants à droite, sélectionnez « Euro » et « France ». Inutile de toucher au reste.
Allez ensuite dans « Graphique ». C’est ici qu’il faudra faire vos réglages. Si vous avez une carte AMD sélectionnez « Vulkan », et si vous avez une Nvidia, optez plutôt pour « Open GL ».
De base le préréglage est sur 720p/ 1080p. Si vous avez une carte suffisamment costaud, et l’écran qui va avec, vous pouvez opter pour une résolution plus élevée.
L’anticrénelage réglé sur FXAA suffit largement, quant au filtrage anisotropique, il n’est pas franchement utile de le pousser au delà de 4x, la différence ne sautant pas vraiment aux yeux. Il sera probablement nécessaire que vous fassiez quelques tests pour voir jusqu’où vous pourrez pousser les curseurs en fonction de votre configuration.
Si vous avez téléchargé des fichiers de shaders dumpés, c’est également ici qu’il faudra en indiqué le chemin d’accès. Notez que des micros ralentissements se feront ressentir en jeu, le temps que chaque nouveau shader s’enregistre. Lorsque vous y rejouerez par la suite, il n’y en aura plus.
Il est désormais temps d’aller faire un tour du côté des manettes (nb : Il est possible de configurer les commandes au clavier, mais pour une console, est-ce que ça représente un quelconque intérêt ?). Allez faire un tour dans « Contrôles ». Ici, vous pourrez tout paramétrer à votre convenance. Je ne saurais que trop vous conseiller d’utiliser une manette de Xbox 360/ One ou Series car elles sont nativement reconnues. N’oubliez pas de nommer votre manette (réglé par défaut sur… « Défaut ») puis d’enregistrer avant de quitter, en cliquant sur l’icône en forme de disquette.
Il est temps de s’attaquer au plat de résistance, à savoir, vos ROMS ! Pour ce faire, cliquez sur « Interface utilisateur », puis, à droite plus en bas, sur « Ajouter ».
Dans la fenêtre qui s’ouvre, indiquez le chemin d’accès au dossier contenant vos ROMS sans l’ouvrir, puis validez en cliquant « Sélectionner un dossier ».
Vos jeux s’affichent désormais sur la page d’accueil. A cette étape, il est désormais possible de jouer avec vos ROMS Nintendo Switch. Néanmoins, je vous conseille de créer un compte personnalisé, et même plusieurs si d’autres personnes sont également amenées à se servir de l’émulateur, et ce, afin que chacun puisse avoir ses propres sauvegardes. Pour se faire, cliquez sur « Action » puis « Gérer les profils d’utilisateurs ».
Vous constaterez qu’il existe un profil par défaut. Ne le supprimez surtout pas, et cliquez sur l’icône de modification. C’est également à cette étape que vous avez la possibilité de créer d’autres comptes en cliquant sur le « + ».
Maintenant, renommez le à votre convenance, et profitez-en pour cliquer sur le bouton « Changer l’image du profil » afin de la personnaliser. Il y a plusieurs avatars de disponibles, et si d’aventure aucun ne venait à vous convenir, il est possible d’en importer un, sachant que l’image doit faire 256×256 pixels, et être au format BMP, PNG ou JPG.
Après avoir enregistrer vos modifications, il est à noter que c’est ici que vous pourrez gérer vos sauvegardes. Si comme moi vous n’avez pas spécialement envie de recommencer vos jeux à zéro, comme pour Mario Kart 8 Deluxe + DLC dans cet exemple, vous pourrez, après avoir téléchargé les sauvegardes qui vous conviennent (ici, là, ou là par exemple) les importer. Pour ce faire, cliquez sur le bouton « Gérer les sauvegardes ».
Les sauvegardes des jeux que vous avez commencé apparaitront ici. Choisissez le jeu que vous souhaitez puis cliquez sur l’icône en forme de dossier. Dans la fenêtre qui s’ouvre, copiez les fichiers de sauvegardes que vous aurez préalablement téléchargés, et si besoin, écrasez ceux déjà existants. Il ne vous reste plus qu’à fermer la fenêtre et à lancer le jeu concerné.
Conclusion
Comme c’était le cas pour Yuzu, gardez bien à l’esprit que l’émulateur Ryujinx pour la Nintendo Switch est en perpétuel développement. De ce fait, tous les jeux ne fonctionneront pas forcément parfaitement, et divers problèmes peuvent apparaitre. De même, certains titres peuvent ne pas encore fonctionner, mais, là encore, tout n’est qu’une question de temps. Malgré tout, et en me basant sur les ROMS que j’ai, je n’ai constaté aucun souci ni bug lors de mes quelques sessions de jeu. De plus, avec quelques options activées, les graphismes sont plus beaux que sur le support original. Si vous jouez sur grand écran et que votre PC le permet, vous pourrez réellement apprécier vos jeux Nintendo Switch avec cet émulateur.
Pour rappel, il est interdit de télécharger ou de posséder des ROMS de jeux si vous ne les possédez pas déjà en version physique.
y’a suyu qui vient replacer yuzu 😉
Salut,
Oui j’ai vu qu’une équipe avait déjà reprit le boulot. Pour l’heure ce n’est pas encore tout à fait dispo si l’on s’en réfère au message indiqué sur leur site « Les téléchargements officiels de suyu ne sont pas encore disponibles, mais vous pouvez le compiler vous-même à partir du code source. Si cela ne vous convient pas, nous vous recommandons d’attendre la sortie officielle. ». Ca ne saurait tarder, mais pour l’heure, Ryujinx fonctionne vraiment bien. 🙂