ATTENTION : Le développement de Yuzu a été arrêté, à la suite d’un accord passé entre Nintendo et la société Tropic Haze. La dernière version en date de Yuzu est encore téléchargeable à cette adresse. En l’état, je vous invite à passer sur l’émulateur Ryujinx qui fonctionne tout aussi bien que Yuzu. Yuzu étant définitivement arrêté, cet article ne sera plus mise à jour à l’avenir.
Voilà un moment que je ne m’étais plus intéressé au petit monde de l’émulation. Le temps que j’ai à accorder aux jeux vidéo se réduisant années après années, je préfère en général me pencher sur trois ou quatre jeux sympa dans l’année plutôt que de m’éparpiller. Néanmoins, Yuzu, un émulateur pour la Nintendo Switch a piqué ma curiosité, et comme j’aime beaucoup les jeux de chez Nintendo, je me suis laissé tenter à essayer ce dernier.
Avant toute chose, assurez-vous d’avoir la dernière version de Microsoft Visual C++ d’installée sur votre PC, sans quoi l’émulateur ne fonctionnera tout simplement pas.
Lorsque vous aurez téléchargé et installé Yuzu, au premier lancement vous aurez un message d’erreur vous indiquant qu’il vous manque des clefs. Pas de panique, elles sont aisément trouvables. D’ailleurs, pour les récupérer je vous met un lien ici pour les clefs en version 15.0.1 et un autre là, pour les clefs en version 18.0.0. Une fois le fichier en votre possession, dézippez le là ou vous voulez, puis cliquez sur « Fichier » => « Ouvrir le dossier de Yuzu », comme sur l’image ci-dessus.
Dans la fenêtre qui s’ouvre, allez dans le dossier « Keys », puis copiez vos fichiers dedans. C’est tout pour les clefs. Simple non ?
Maintenant, il va vous falloir une autre chose qui a toute son importance, à savoir le firmware de la Switch que vous pourrez trouver en suivant ce lien. Je vous recommande très fortement de mettre dans un premier temps, les clefs et le firmware 15.0.1. Les versions plus récentes posent actuellement quelques soucis, notamment dans Mario kart 8 Deluxe sur lequel vous resterez bloqué à l’étape de sélection/ création de votre Mii. Une fois la création de votre Mii réalisée, vous pourrez ensuite mettre à jour vos clefs et votre firmware en version 18.0.0 (si vous souhaitez jouer à Mario Kart 8 Deluxe avec les DLC, il vous faudra obligatoirement mettre à jour vos clefs et votre firmware).
Lorsque vous aurez téléchargé le fichier, cliquez à nouveau sur « Fichier » => « Ouvrir le dossier de Yuzu ». Dans la fenêtre qui s’ouvre, allez dans le dossier « nand » => « system » => « Contents » => « registered ».
Nb : Pour que votre émulateur fonctionne bien, notez qu’il est impératif d’avoir les clefs et le firmware dans la même version.
Une fois dans le sous dossier « registered », copiez les fichiers du firmware dedans puis fermez la fenêtre.
Les bases étant posées, il est temps de s’occuper de vos ROMS. Pour d’évidentes raisons je ne vous dirais pas où les télécharger, mais avec quelques recherches sur Google, vous trouverez plus ou moins facilement votre bonheur (pour rappel, il est interdit de télécharger des ROMS de jeux si vous ne les possédez pas déjà en version physique). Au lancement, l’émulateur vous invite à cliquer au milieu de la fenêtre afin de définir le chemin d’accès de vos jeux si ce n’est pas déjà fait. Vous pouvez mettre le dossier ou voulez et le nommer comme vous le souhaitez. En ce qui me concerne, je l’ai placé dans le répertoire d’installation de Yuzu.
Si vous téléchargez des DLC, afin de les installer, il faudra alors impérativement passer par « Fichier » => « Installer des fichiers sur la nand » et sélectionner le fichier du DLC voulu, après avoir copier le jeu de base dans votre répertoire de ROMS.
Nb : Si vous avez téléchargé un jeu incluant un ou plusieurs DLC, il ne vous sera pas possible d’en ajouter d’autres. Dans la mesure du possible, il est préférable de mettre le jeu de base et d’installer les DLC séparément.
Le plus gros est maintenant fait. il est temps de peaufiner le tout en passant aux réglages de l’émulateur !
Qui dit Switch, dit console, et donc jouabilité à la manette. Je ne peux que vous recommander la sempiternelle manette de la Xbox 360, car outre le fait qu’elle soit prise en charge dans un nombre gargantuesque de jeux, la plupart des émulateurs intègrent également son profil par défaut, comme c’est d’ailleurs le cas dans Yuzu. Si vous utilisez un autre contrôleur, il est tout à fait possible de faire avec aussi. Dans tous les cas, n’oubliez pas de sauvegarder à la fin ! Pour paramétrer votre manette de prédilection, il suffit d’aller dans « Émulation » => « Contrôles ».
Dernière étape avant de pouvoir jouer en toute sérénité, la vérification des paramètres graphiques. En théorie, Yuzu adapte la plupart des paramètres à votre matériel et il n’est logiquement pas nécessaire de modifier les réglages, toutefois, assurez-vous que l’API utilisée soit la bonne. En l’occurrence, si votre carte graphique est une NVIDIA, optez pour « Open GL », et si vous avez une AMD, choisissez « Vulkan ».
Dans l’onglet « Avancée », Si votre carte graphique est une AMD, cochez la case « Forcer la fréquence d’horloge maximale (Vulkan uniquement) ». Si vous ne voulez pas avoir de microsaccades dû à la compilation des shaders, cochez la case « Utiliser la compilation asynchrone des shaders (Hack) ». Également, et selon la puissance de votre carte graphique, il est possible d’activer un filtrage anisotropique de 2X ou plus.
Profitez-en pour faire un tour dans « Général » puis dans « Système » afin de basculer l’émulateur et les jeux en français.
Sur le site officiel, il y est dit qu’à minima, il faut avoir un processeur de type Intel Core i5-4430 ou AMD Ryzen 3 1200, ainsi qu’une carte graphique de type NVIDIA GeForce GT 1030 2GB ou AMD Radeon RX 550 2GB. Ayant deux configurations à disposition, je me suis essayé à tester l’émulateur sur la plus faible des deux, à savoir un antique Intel Core i5 4460 accompagné d’une petite AMD Radeon RX 550 4Gb, que j’ai ensuite remplacé par une RX 580 4Gb. Sans être au stricte minimum, je m’en rapproche bien, et je dois avouer que je n’ai pas été déçu par le rendu qu’offre Yuzu, le tout en 60 Fps stable.
Avec la RX 550, la résolution ne pourra pas être réglée au delà du 720p et l’anticrénelage devra rester sur « Aucun », sans quoi, les jeux deviennent injouables. Avec la RX 580 en revanche, le 1080p passe très bien, et il est possible d’améliorer légèrement la qualité des jeux en activant le FXAA et en réglant le filtrage anisotropique sur 2X. Dans un cas comme dans l’autre, l’émulation est vraiment bonne et le rendu graphique n’est jamais en deçà de ce que la Switch propose.
Sur mon autre configuration, à base de Ryzen 5 5600X et de Radeon 6650 XT, j’ai bien entendu pu pousser les curseurs plus haut, notamment en jouant avec le filtrage anisotropique disponible dans l’onglet « Avancée ». Pour ce dernier, il est inutile d’aller au delà du 4X, la différence ne sautant pas aux yeux.
Gardez à l’esprit que l’émulateur Yuzu pour la Nintendo Switch est en perpétuel développement. Il lui arrive parfois de bugger à l’ouverture du programme, ou à la fermeture d’un jeu. Tous les jeux de la Switch ne sont pas (encore) compatibles, mais une liste évolutive est disponible ici. Les développeurs progressent chaque jour, et gageons qu’avec un peu de temps, il sera au même niveau de qualité que Dolphin pour la Wi et la GameCube ou encore que CEMU pour la Wii U.
En l’état, et depuis sa première version sortie en 2018, Yuzu permet de jouer plus que confortablement à tous les jeux de la Switch qui sont compatibles avec. Une fois la manette en main, rien ne permet de différencier le jeu original de la version émulée, sauf à avoir des graphismes améliorés si votre matériel le permet.
Salut super article, merci.