En été, il n’y a pas souvent de salon à Paris porte de Versailles, et ceux qui se tiennent à cette période ne sont pas toujours terrible, sauf que cette année, de juin à septembre se tient le salon Video Games Story, bref, la sortie idéale pour un père geek grand amateur de jeux vidéo rétro et son fils tout aussi geek ; du moins, c’est ce que je pensais…
Arrivé sur les lieux, j’ai été agréablement surpris par l’ambiance qui y régnait : calme, et sans aucune foule, on pouvait avoir accès à l’ensemble des machines présentes sans avoir à faire la queue, et ça, c’est très bien. Vu la durée du Video Games Story, il était facile d’éviter le monde des premiers jours.
Les consoles et bornes d’arcades étaient suffisantes en nombres, mais pas en variété, car globalement, il n’y avait que de la NES, Super Nintendo, Master System, Megadrive, Nintendo 64 et de la Game Cube. Une ou deux Saturn, Dreamcast, Neo Geo et autres étaient présentes, mais leur trop faible nombre ne permettait pas de voir un panel de jeux conséquent sur ces machines. De même, certaines autres étaient totalement absentes, en tout cas pour les joueurs (uniquement visible sous vitrine) comme la PC Engine, l’Odyssey etc…
Pouvoir se faire un petit Street Fighter II sur une Astro City, c’est toujours agréable !
De nombreuses bornes d’arcade jouables étaient présentes à l’entrée du salon avec parfois quelques curiosités, comme un Rayman Legend dont on se demande toujours comment il a pu arriver là, et qui a eu l’idée saugrenue de le présenter ainsi.
Du côté des jeux rétro (mis à part le manque de variété des consoles comme déjà mentionné plus haut), le matériel était en bon état, et même si les shoot’em up manquaient cruellement, les genres étaient suffisamment bien représentés, pour faire plaisir à tout le monde. Le manque de shoot’em up aurait facilement pu être comblé, en utilisant par exemple les écrans sans aucune console de branchée dessus…
Quelques vitrines avec de vieilles machines. C’est chouette, mais j’aurais préféré pouvoir y jouer.
Une Dreamcast, dans un espace dédié à Sonic.
Encore une vitrine avec cette fois des figurines Lara Croft. Ce salon faisait quand même très artisanal, et aurait sûrement eu à gagner beaucoup plus si la mise en scène avait été plus soignée, en ayant le soutiens de d’avantage de sponsors.
Je me suis toujours demandé pourquoi EarthWorm Jim n’avait jamais eu droit à un nouvel épisode (oui, il y a bien eu un remake HD… mais ce n’est qu’un remake), alors que cette série était juste énormissime à l’époque.
Comme vous pouvez le voir, il y a de quoi faire, mais on sent malgré tout que le manque de préparation ne joue pas en la faveur du Video Games Story. Quand on se targue de faire un salon sur l’histoire du jeu vidéo, on s’attend à trouver une mise en scène de cette histoire, avec par exemple un ordre chronologique des consoles ou des jeux, voir des panneaux avec des anecdotes, des explications ou autres sur le jeu vidéo justement, mais là, non, rien, juste des vieux jeux, comme ça, en vrac. A la fin du parcours, des bornes Xbox One et PS4 sur lesquelles tournaient quelques démos et/ ou, vidéos de jeux étaient présentes. Nintendo n’était même pas représenté avec la Wii U, ni même avec la Wii d’ailleurs. Ils devaient avoir peur de se faire voler les Wiimote ?..
Ma très grosse, non, mon énorme déception, concerne la partie traitant de « la maison du futur », et vous vous en doutiez, moi, ça m’intriguais beaucoup ça. Alors pour casser tout de suite le truc, et parce qu’il faut bien l’avouer, c’était juste nul : il s’agit simplement de trois pauvres TV avec trois pauvres box ADSL/ fibre de chez Orange, pour présenter le Cloud Gaming… waaaa… nul, totalement nul. Moi qui rêvais de découvrir de chouettes équipements connectés, bin la seule chose à laquelle j’ai eu droit, c’est un simili vidéoprojecteur bon marché avec une enceinte intégrée et sortant un son digne d’une chaîne hifi à 30€, ainsi qu’une TV en 4K sur laquelle tournait une démonstration à but commercial comme on peut en voir dans n’importe quel supermarché (plus une autre… éteinte). Oui, je sais… disons que c’est ma déception qui guide mes doigts sur le clavier.
Pour celles et ceux qui souhaitent y aller, le salon vaut le coup d’œil, mais disons qu’en terme de tarif, 6 ou 7€ aurait été plus en adéquation avec le contenu, et ne vous attendez pas à y voir des nouveautés, car malgré ce qu’annonce leur site : c’est tout ce qu’il y a de plus faux, en dehors des trois démonstrations possible avec l’Occulus Rift.
Dans l’ensemble, la copie est à revoir sérieusement, et c’est fortement dommage car ce salon aurait dû être bien plus fournit et intéressant.