À la suite de la rénovation de ma salle de douche, j’aimerais vous faire découvrir un petit gadget encore peu répandu dans nos contrées, mais pourtant d’une grande praticité et très geek, il faut bien l’avouer : l’amplificateur audio mural. Cet appareil, nécessitant une intégration soignée dans les murs et plafonds si l’on veut qu’il reste discret, devient rapidement indispensable pour tout mélomane qui se respecte.
Les travaux de restauration de ma maison avancent doucement mais sûrement, et cette fois-ci, je me suis attaqué à la salle de douche, qui, bien que plus petite que notre salle de bain, est pourtant plus souvent utilisée par les membres du foyer. Après des années de bons et loyaux services, nous avons décidé de repartir d’une feuille blanche. Il m’a donc fallu arracher le carrelage des murs et du sol, démonter le receveur de douche et le lavabo, puis refaire un peu d’électricité et de plomberie, avant de réparer les cloisons et murs endommagés, pour enfin poser le nouveau carrelage.
Quitte à tout démolir, j’ai également profité de l’occasion pour moderniser la pièce (prise électrique, création d’une ventilation hygroréglable, points lumineux, etc…). Pour ce qui est de la partie sonorisation, habituellement nous utilisons une enceinte Echo d’Amazon, mais compte tenu de la taille de la pièce, je me suis dit qu’un système encastré serait à la fois plus pratique et offrirait un meilleur rendu sonore.
Après quelques recherches, j’ai fini par dénicher un amplificateur audio mural ainsi qu’une paire d’enceintes à encastrer dans le plafond. Étrangement, ce type de système est quasiment inexistant chez nous, voire totalement absent. On trouve bien quelques modèles aux États-Unis, mais la plupart sont assez peu esthétiques et souvent hors de prix au regard de leurs caractéristiques. En revanche, en Asie, il en existe une multitude de modèles, allant du plus simple au plus sophistiqué.
J’ai opté pour ce modèle, qui, contrairement à de nombreux autres, ne tourne pas sous Android. J’ai fait ce choix, car bien qu’Android soit un système d’exploitation très pratique, il évolue constamment, tandis que les amplificateurs, eux, ne sont jamais mis à jour. Cela pose un problème, car les applications finissent immanquablement par ne plus être compatibles avec la version embarquée. À mon sens, un système basique et propriétaire, avec du Bluetooth en norme récente (ici la 5.3), un lecteur de carte micro SD et un port USB, est un bien meilleur choix : les applications utilisées sont alors celles du téléphone, ce qui garantit une compatibilité pérenne.
Les enceintes sont tout ce qu’il y a de plus classique. Les grilles sont pratiques car aimantées, ce qui permet de les monter ou de les démonter facilement, sans avoir à se soucier de la manière dont elles se clipsent. Ce modèle de 40W est amplement suffisant, surtout au regard des 2x 25W fournis par l’amplificateur.
À ce stade, j’ai eu un sérieux doute sur ce que j’avais fait, et malheureusement, ce doute s’est révélé fondé : dans ma volonté de bien faire, j’ai utilisé des sections de câbles (électrique et audio) plus grosses que celles recommandées, et je n’aurais pas dû. En effet, les raccordements sur l’amplificateur ne sont pas conçus pour supporter du câble audio de 2,5 mm², et la connexion au 220V utilise un câble de 1,5 mm² souple (ce qui est interdit en France, car nous n’utilisons que du câble électrique monobrin). Heureusement pour moi, je m’étais gardé la possibilité d’accéder aux câbles électriques en passant par la cave, ce qui fait que j’ai pu les changer pour en mettre des plus adaptés. Les câbles audio quant à eux, j’ai diminué leur longueur en en rentrant une bonne partie derrière le pot, qui servira de reserve si nécessaire.
Moralité, si comme moi vous voulez faire mieux que ce qui est prévu, limitez vous à du câble électrique de 1,5 mm² et à du câble audio de 1,5 mm², à la place du 0,75 mm² fourni avec l’appareil. Attention à l’espace disponible dans le boîtier : Bien que ce dernier offre un beau volume, l’amplificateur audio occupe presque tout l’espace intérieur. Il vous faudra donc plier soigneusement les câbles pour que tout rentre parfaitement sans avoir à (trop) forcer.
Après avoir bataillé de longues minutes avec mes câbles aux sections surdimensionnées, l’amplificateur est enfin posé et s’allume immédiatement. Le Bluetooth est détectable dans les secondes qui suivent sa mise sous tension et mon téléphone s’y est appairé très facilement.
Grâce au gabarit fourni, l’installation des enceintes est relativement simple. En revanche, le mécanisme de serrage au placo n’est pas des plus efficaces. J’ai dû m’y reprendre plusieurs fois pour que tout soit bien fixé.
Concernant le rendu sonore, pour un prix total inférieur à 130€, il ne faut pas se leurrer, on est loin de l’univers de la Hi-Fi. Il manque des graves, des détails et le son est relativement plat. Techniquement, on est plutôt dans le registre de la sono de supermarché. Cela dit, pour le prix et l’usage auquel il est destiné, vous pouvez y aller les yeux fermés : Cet amplificateur audio mural remplit parfaitement son rôle, et ambiancera à merveille votre douche, quelle soit en solo… ou en duo.