Dragon Ball FighterZ, c’est un peu le messie, le jeu qui vient pour réveiller cette licence adulée par des millions de personnes à travers le monde. Des jeux sur l’univers de Dragon Ball il y en a eu des dizaines, mais très peu ont su réellement faire rêver les adorateurs de Goku et de ses potes. Globalement, pour moi, il n’y a eu que deux/ trois titres qui sont sortis du lot : Dragon Ball Z : Ultime Menace et Dragon Ball Z : Hyper Dimension (sur Super Nintendo) ainsi que Dragon Ball Z : Budokai 3 (sur Playstation 2). M’enfin, si je ne devais en retenir qu’un seul, j’opterais pour « L’Ultime Menace » sur Super Nintendo, car malgré tout, les versions en 3D ne m’ont jamais totalement fait vibrer.
Revenons-en à nos moutons, ou plutôt, à nos Super Saiyan. Dragon Ball FighterZ donc, est un jeu en 2D, tout du moins à première vue, car en réalité, les graphismes, eux, sont en 3D. Le passage de la 2D à la 3D s’opère de façon automatique, lors de la réalisation d’attaques spéciales, ce qui permet d’afficher des plans très proches, voir identiques, à ceux que l’on peut voir dans le dessin animé. On peut dire que Dragon Ball FighterZ est en 2.5D, un peu à la sauce d’un Street Fighter IV ou V.
Graphiquement justement, Dragon Ball FighterZ est identique à ce que l’anime rend. Non, en fait, il le surpasse à bien des égards, et c’est tout simplement jouissif de voir Goku envoyer un Kamehameha dans la tronche de ses adversaires. Le sentiment de jouer avec l’animé est absolument grisant, c’est LA claque, LE Kamehameha en pleine tête que beaucoup de joueurs attendaient !
Comme dans Dragon Ball Xenoverse 1 & 2, vous débuterez l’aventure dans un hall vous permettant d’accéder aux différentes fonctionnalités du jeu. C’est un menu plus élaboré en somme. On aime ou pas, c’est une question de goût. En ce qui me concerne, je trouve que c’est plus jolie qu’un menu classique, que ça permet d’être dans l’ambiance de l’animé, mais en revanche, choisir son mode de jeu est plus fastidieux et le fait de se retrouver au milieu des avatars appartenant à d’autres joueurs rend la lisibilité quelque peu brouillonne. Parmi les modes de jeu proposés, on va retrouver les grands classiques qui se font depuis longtemps maintenant :
L’entrainement, pour y apprendre tous les coups proposés par le jeu.
Le mode histoire, dans lequel vous pourrez débloquer C-21.
Le mode arcade, dans lequel vous pourrez débloquer Goku et Vegeta SSB.
Le mode Versus en local.
Et pour finir, le combat en multijoueur.
C’est bien peu, mais c’est aussi tout ce qu’on attend vraiment d’un jeu de baston…
Plus anecdotique, le hall vous proposera également quelques quêtes très basique (il s’agit essentiellement de tester tous les modes de jeu) et vous récompensera en Zenis que vous pourrez dépenser à la boutique pour obtenir des objets et tenues supplémentaires par exemple. Vous pourrez également accéder aux divers menus du jeu à partir de là (si vous êtes pressés, des raccourcis sont disponibles).
Avant de vous lancer dans le mode histoire ou arcade, un petit tour par la case entrainement vous permettra de maitriser les différentes attaques, combos et coups spéciaux. De ce côté-là, rien de transcendant, le tout se maitrise en un peu moins de 30 minutes, même pour un vieux comme moi ! Certains trouveront ça trop léger, et ils n’auront pas forcément tort, mais les autres dont je fais partie, apprécieront de pouvoir s’amuser rapidement sans à avoir à ouvrir le menu listant les coups spéciaux toutes les 5 minutes. C’est donc un jeu qui ne s’adresse pas à l’élite, et qui permet de prendre son pied très rapidement, quel que soit le temps que vous ayez à lui accorder, et ça, c’est bien.
Question personnages, vous aurez accès à 24 protagonistes (dont 3 d’entre eux, Goku et Vegeta en SSB ainsi que C-21 sont à débloquer), parmi lesquels, un inédit -C-21-, a été ajouté pour les besoins scénaristique du jeu et est une création d’Akira Toriyama lui-même !
Ce qui est moche en revanche, c’est qu’un DLC proposant 8 personnages supplémentaires est d’ores et déjà proposé pour la somme exorbitante de 34€…
Dragon Ball FighterZ hérite d’un gameplay assez connu maintenant (et largement repris par Arc System Works dans sa série Guilty Gear), opposant deux équipes de 3 joueurs. Un arrangement scénaristique boiteux (en même temps, c’est du Dragon Ball, le scénario n’a jamais été autre chose qu’un prétexte pour justifier la baston) vous expliquera qu’un seul de vos personnages peut combattre à la fois, ce qui, étrangement, ne vous empêchera pas d’avoir le soutien occasionnel d’un de vos comparses lors des combats.
Tout dans le jeu respire l’amour du dessin animé, tout est fait pour vous y replonger, jusque dans la moindre séquence animé du jeu en lui-même. C’est un plaisir sans commune mesure que de jouer encore et encore à cet épisode. les gars de chez Arc System Works doivent être de sacrés fans pour avoir sorti un jeu Dragon Ball qui surpasse le meilleur épisode des Guilty Gear (que j’affectionne pourtant énormément !). Il est même possible, lors des combats, de réunir les 7 boules de cristal afin d’exaucer un vœu vous permettant d’avoir l’avantage sur vos adversaires. La seule grosse et vrai déception vient encore une fois d’un DLC annoncé, puisque dans le jeu, et même si les voix Japonaises sont au rendez-vous, les musiques, elles, ne le sont pas. Encore une triste histoire visant à vider les poches des fans pour avoir le droit de jouer avec les morceaux repris de l’animé. Cette pratique est vraiment laide, surtout qu’elle ampute le jeu de ce qui au final participe grandement à en faire l’ambiance.
Le nouveau personnage introduit dans le jeu, c’est elle, C-21. Aurons-nous le droit de la voir apparaître dans l’animé un de ces jours ? Qui vivra verra…
Lorsqu’elle dévoile sa véritable apparence, on sent tout de même qu’il y a eu un léger manque d’inspiration, à moins qu’elle ne soit de la famille de Majin Boo (vous verrez que la ressemblance n’est pas que physique d’ailleurs) ? Quoi qu’il en soit, elle est relativement balèze la bougresse, surtout si vous refaites le mode histoire une seconde… puis une troisième fois (le point de vue change à chaque fois et ce n’est qu’à la toute fin que vous débloquerez C-21 ) !
Ce qui est quelque peu déroutant, c’est que tous les personnages (surement dans un souci d’équilibrage du jeu) possèdent des coups ou des capacités similaires, comme le kamehameha, ou la téléportation… Hors, dans le manga tout comme dans l’animé, ce n’est pas le cas. Krillin ou même Beerus ne savent pas se téléporter par exemple ; seul Goku peut le faire.
Dire que certains plans sont du pur copier/ coller de l’animé relève de l’euphémisme. Quand Gohan est énervé, mieux vaut ne pas trainer dans les parages…
Même l’humour badasse et enfantin de Gotenks reste fidèle, comme lorsqu’il joue au volley avec son adversaire (je lui trouve d’ailleurs à ce moment-là un petit air de Jeanne Hazuki).
Avec Dragon Ball FighterZ la barre a été placée très haut et j’espère que les prochains jeux issus de cette licence sauront se maintenir à niveau, voir faire encore mieux. D’ici-là, nous tenons enfin un très bon jeu qui fait honneur à l’œuvre d’Akira Toriyama.
Le mot de la fin ?
Juste pour le plaisir, voici quelques captures d’écran supplémentaires :
Et vous ? Dragon Ball FighterZ, vous en avez pensez quoi ?